Quand ça arrive c'est fin de plongée. Le problème principal étant que la personne torchée n'a pas envie de remonter. Et là c'est la galère ... Bref, on se démerde un peu comme on peut ...
Bref, il faut s'y faire et s'y préparer. Néanmoins, parfois (à cause la fatigue par exemple) ça nous touche plus que ça ne devrait. On est euphorique, on est fasciné par une petite plante de 1 cm en manquant le requin qui passe à côté ... Et c'est dangereux. Pourquoi ? Parce qu'on a tendance à être un peu laxiste sur la sécurité ... Et que ce genre de comportement risque de nous faire passer trop de temps à 60 mètres (toute la palanquée) et qu'en remontant on risque de faire une panne d'air.
- Réagir à un incident d'essoufflement (simulé bien sûr)
- Organiser la plongée pour qu'on ait pas trop de paliers.
J'ai échoué aux 3.
- à 60 mètres, 6*5=35, en toute simplicité (pour un ami, 2*6=18, trop facile !), sachant que j'ai un équivalent maitrise de maths appliquée, c'est un peu la honte.
- J'ai mis presque 45 secondes à réagir à l'incident simulé, c'est BEAUCOUP trop
- On a fait 1 minute à 9m, 4 à 6m, 26 à 3m (c'est BEAUCOUP trop)
A titre d'exemple, lors de ma formation niveau 3, j'ai fait deux plongées à 60 mètres, la première où le moniteur guidait, la seconde où je guidais, j'étais "responsable" de la palanquée (on est 3 maximum à cette profondeur, contre 5 jusqu'à 40 mètres). Pour bien me faire prendre conscience d'à quel point on est saoul, j'ai eu 3 exercices :
- Faire une multiplication à deux chiffres sous l'eau (avec un papier crayon et une tablette)
3, la narcose. Plus connue sous l'appellation "ivresse des profondeurs". Quand on plonge à l'air (il existe d'autres mélanges, comme le nitrox par exemple), elle est inévitable à partir d'une certaine profondeur. Alors on est pas tous égaux là dessus, mais globalement, ça commence à partir des 35 mètres environ. Et plus on va profond, plus l'effet est fort. Ça ne s'appelle pas "ivresse" pour rien, c'est à dire que nos réflexes et notre pensée sont ralentis.
Dans les faits, vous avez été entrainés à cette situation au niveau 1 de plongée et c'est vraiment l'accident pépère une fois la personne rassurée par le fait qu'elle peut continuer à respirer et l'intervention est rapide. Un regard dans les yeux de la personne en manque pour la rassurer est un vrai plus. Ça et poser la question "est ce que ça va ?" régulièrement.
Signe sous l'eau : 👌
Réponse sous l'eau : 👌
Ce signe c'est la base.
Une situation critique en air signifie la fin de la plongée, donc on remonte, tous ensemble, sans paniquer et sans assistance (si vous êtes sur mon détendeur de secours, je vous tiens pour qu'on reste proche, mais on remonte à deux, tranquillement et avec le parachute à 3m si besoin)
Néanmoins en cas de défaillance matériel, voici le signe sous l'eau :
Une main tendue, paume vers le bas, la placer au niveau de la gorge, et faire des petits aller retours d'avant en arrière
Donc, si vous êtes critique en air, déjà : pas de panique, si vous avez communiqué, tout le monde le sait, et tout le monde va se relayer pour vous donner de l'air.
La mi bouteille signifie qu'on doit faire demi tour, s'il y a du courant, on rentre à 120 bars pas 100.
Voilà pour la communication liée à l'air sous l'eau.
Dans les faits, la panne d'air n'arrive quasiment jamais et ceci pour une très bonne raison (enfin ... deux) :
- On ne plonge jamais seul
- Tous les plongeurs sont censés avoir 2 détendeurs, un principal et un de secours.
Ha, et j'ai oublié une cause possible pour la panne d'air, avec le courant vous êtes allé trop loin et vous n'avez plus assez d'air pour rentrer ...
Réponse sous l'eau, on indique le nombre de bars en dizaine avec les doigts.
Il y a des raccourcis fréquemment utilisés pour la mi bouteille (100 bars) et la réserve (50 bars).
Mi bouteille : avec vos mains tendues, formez un T
Réserve : une main fermée en poing, pouce contre votre tempe.
On commence à s'inquiéter vers les 70 bars.
Signe sous l'eau :
une main tendue, et avec l'autre, vous dessinez un cercle avec l'indexe sur la paume de la main tendue.
Alternative :
Main tendue et avec l'index et le majeur de l'autre main, vous tapotez sur la paume de la main tendue.
Pourquoi deux signes ? Aucune idée ! En vrai j'imagine qu'il y a des signes différents selon votre nationalité.
Avant de continuer, je vous ai dit que les plongeurs communiquaient par signes et je vais un piti aparté dessus. La communication est primordiale sous l'eau (comme pour un couple alors que ça n'a rien à voir, c'est fou non ?). Les plongeurs se demandent donc régulièrement leur réserve d'air.
Hum !
Il y a plusieurs raisons pour qu'une panne d'air se produise :
- Suraccident, comme l'essoufflement
- Matériel défaillant (c'est HYPER-MEGA-ULTRA rare)
- Vous avez en face de vous un beau représentant de l'espèce Homo Sapiens Cretinus qui regarde pas son manomètre (y en a ...). A noter que ça ne compte pas si vous êtes débutant, c'est le guide de palanquée qui va venir vérifier votre air toutes les 5-8 minutes et agir en conséquence.
2, la panne d'air. Alors la panne d'air, ça arrive quand on a plus d'air !
Bon allez je tente !