Queer Naèl - (Lisoo)<p>Bon, hier c'était vraiment pas glorieux.<br>Quand je disais ne comprendre qu'un mot sur deux, c'était bien sûr à l'écrit, où je ne comprenais pas l'implicite même quand je savais qu'il y en avait, et la signification d'emoji était laborieuse également. <br>J'ai l'impression que quand mon cerveau n'a plus de jus, la fatigue et la non alimentation ayant été particulièrement intenses hier, ça touche en premier mes capacités de communication en situation d'interactions.<br>Parce que j'ai, par exemple, parfaitement réussi à écrire un courrier pour un médecin, y'a pas d'interaction, je faisais à partir de notes. J'ai envoyé le courrier, échange de 2 messages courts avec la personne concernée qui devait l'imprimer : "c'est envoyé, l'avez-vous reçu ?" - "oui" - "mettez le dans une enveloppe, confidentiel" - "d'accord, merci", et hop.<br>Bon, ça m'a crevae et je n'ai pas pu faire un autre truc du genre, mais aussi parce que je savais que cet autre truc déclencherait une discussion, certes agréable, mais discussion. <br>J'ai aussi parfaitement réussi à cuisiner, quelque chose de complexe, mais dont je connaissais par coeur les étapes.</p><p>Mais discuter, whaaaw, c'était vraiment compliqué, de pire en pire au fil de la journée, jusqu'à ce que je mange tard le soir en fait.<br>Quand j'écris des messages comme celui au-dessus, si mes phrases deviennent "brutes", c'est pas pour faire genre hein. Vraiment mon cerveau a du mal à constituer des phrases, même dans ma tête.</p><p>Et aussi, au téléphone le soir, je ne comprenais rien non-plus. <br>Le cerveau cramé, mais aussi parce qu'il y avait des mots que je n'entendais pas.<br>Le mot "pause" était inaudible pour moi (ça paraît fortuit, mais la raison c'est qu'il y a une prononciation pluss "profonde" qui rend le son plutôt medium, contrairement à "minute" qui sera plus aigu par exemple).<br>Il faut vraiment que je réinsiste auprès de la CPAM pour mes appareils, parce que je me rends compte que je suis en fait perpétuellement en train de compenser, reconstituer les mots et phrases, et forcément si je suis HS, ce n'est plus possible. <br>Ma perte d'audition est certes "légère à modérée", mais par exemple le test de compréhension fait il y a quelques mois, au début je réussissais super bien (c'est aléatoire, pas progressif hein), mais je n'ai même pas réussi à le finir tellement mon cerveau n'en pouvait plus. <br>Je n'étais pourtant pas dans un état catastrophique de fatigue, mais 20 minutes (sur 30 du coup) passées à forcer pour comprendre le mot énoncé (ce sont des mots volontairement trompeurs en terme de sonorité), bah mon cerveau a fini par abandonner.<br>Alors oui, le TDAH peut ne pas aider, mais j'avoue que plus je me renseigne sur la surdité et la malentendance, plus je me rends compte que mon vécu correspond bien au handicap auditif aussi.</p><p>Et je flippe un peu qu'à force de cramer mon cerveau, par négligence des besoins essentiels du corps pour fonctionner, ce handicap s'accentue également.<br>Bref.<br>Je vais dormir. <br>Ça aussi c'est un besoin essentiel. <br>CQFD.</p><p><a href="https://eldritch.cafe/tags/Audition" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">#<span>Audition</span></a> <a href="https://eldritch.cafe/tags/TDAH" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">#<span>TDAH</span></a> <a href="https://eldritch.cafe/tags/Handicap" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">#<span>Handicap</span></a></p>